Après le Covid, c’est la guerre en Ukraine qui contrarie l’activité

Après la crise sanitaire, c’est la guerre en Ukraine qui vient contrarier l’activité de l’entreprise Chlorodis, à Athies, spécialisée dans les espaces verts pour collectivités et professionnels.
« Avec le Covid, ça a été particulièrement compliqué, note Jean-Philippe Ringot, directeur opérationnel. Parmi nos clients, on a beaucoup de collectivités. » Et même s’il fallait bien entretenir les espaces verts en commandant engrais et autres, « dans beaucoup de communes, ce n’était pas une priorité ». Une partie des budgets est en effet allée à l’achat de masques, gel, etc., et a ainsi été affectée à tous les frais induits par la gestion de la pandémie, plutôt que d’être injecté dans les espaces de verdure… En revanche, avec cette période particulière, « l’activité horticole a pu se développer. Il y a eu un regain d’intérêt pour le maraîchage et l’horticulture».

FILS DE GRILLAGE D’UKRAINE,
BOIS DE BIÉLORUSSIE…

Si la situation est redevenue normale pour les collectivités, ce sont désormais les conséquences de la guerre en Ukraine qui frappent à la porte de Chlorodis.
« Ça nous impacte fortement », relate Jean-Philippe Ringot. Par exemple, « il y a des problèmes au niveau du bois. On propose des tuteurs en pin, un bois qui vient de Biélorussie. Aujourd’hui, on doit se rabattre sur les pays scandinaves, mais ils sont submergés de demandes, et ont stoppé les ventes ». Concernant les grillages, « les fils étaient produits en Ukraine », et puis il y a aussi la potasse, utilisée pour certains produits, elle aussi extraite en Ukraine.
Quant au transport, « beaucoup de chauffeurs sont Ukrainiens, et forcément, aujourd’hui, ils ont d’autres choses à penser, ils doivent partir à la guerre ».

ENTRE INCERTITUDES
ET ADAPTATION

Mais dans le groupe Advitam, « nous avons une entreprise, Prostock, qui livre notamment les magasins Gamm Vert. Elle réinvestit dans la formation, pour avoir de nouveaux chauffeurs. 11 existe des solutions pour les problèmes liés au transport, mais c’est vrai que globalement, on est un peu dans l’incertitude ».

Voir l’article paru dans la Voix du Nord du 16 mai 2022.